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Katherine Waddington

Katherine Waddington

 

Katherine Waddington a 23 ans (en 2019), elle est étudiante en photographie naturaliste. Elle se spécialise dans la macro et la micro photographie, afin de montrer les détails de la nature peu ou pas toujours visible à l’oeil nu.
Elle a présenté en Mairie une série de portraits photographiques d'enfants, reflet de son travail humanitaire au Népal. A cette occasion un livret a été conçu, il est consultable ici.

Pour suivre toute l’actualité de Katherine Waddington, voici le lien de son compte Instagram (katie_waddington_photography) :
https://www.instagram.com/katie_waddington_photography/

 

Entretien avec l’artiste

 

Où vivez-vous ?
Je suis née à Toulouse, mais j’ai toujours vécu à Verdun-sur-Garonne. J’adore y vivre parce que c’est une petite communauté, avec le temps tout le monde se connaît et tout est accessible.
Actuellement je poursuis mes études de photographie en Angleterre, je rentre pour les vacances scolaires.

Quelle a été le déclencheur de ce voyage ?
Il m’a fallu du temps pour trouver ce que je voulais faire et savoir qui j’étais, par conséquent lorsque j’ai eu l’opportunité de partir en voyage humanitaire je n’ai pas hésité.
J’ai la chance d’avoir pu aller dans plusieurs pays à travers le monde comme Singapour, Cuba, l’Inde, ... Partout j’y  ai vu la pauvreté, donc ça m’a fait du bien pour une fois de pouvoir agir.
Ce projet m’est venu en découvrant l’association française humanitaire Les Enfants du Toit du Monde, basée sur Moissac.
J’ai pris contact avec eux et nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises pour discuter des différents points importants du séjour au Népal. Il était indispensable pour moi de connaître les valeurs de l’association et de les appliquer au mieux.
La décision de partir était facile,  j’ai toujours aimé aider les autres et le voyage. C’était l’occasion en or pour non seulement aider des enfants dans le besoin, et aussi découvrir une nouvelle culture. Et je n’ai pas été déçue !
Ne pas partir seule dans un pays nouveau était aussi rassurant,  je suis partie avec mon copain.

Quel est le projet pour lequel vous vous êtes investie ?
Je suis partie vivre 5 mois dans un petit village au Sud de Kathmandu appelé Pharping. L’association pour laquelle j’ai choisi de faire du volontariat, Les Enfants du Toit du Monde, a créé une Children’s home, un bâtiment accueillant 12 enfants dont les parents sont financièrement incapables de les soutenir ou de leur fournir une éducation. J’y ai rencontré une équipe déterminée à les guider à travers leurs épreuves. Les locaux étaient très accueillants.

J’avais pour mission d’aider dans cette Children’s home pour améliorer le quotidien des enfants en proposant des activités éducatives (cours de français), sportives (football, jeu de quilles), culinaires (découvertes des crêpes, omelettes), ou autres.
Il ne m’a pas toujours été aisé de communiquer avec les enfants qui parlaient népalais et pas systématiquement l’anglais. Nous donnions des cours de français aux enfants pendant leurs temps libre pour qu’ils puissent correspondre avec certains de leurs sponsors. Cela se faisait à travers des chansons ou des « cours typiques ».
Nous avons créé un espace « bibliothèque » pour leur donner accès à des livres, des jeux de sociétés ...
C’est un groupe d’enfants exceptionnels avec beaucoup de potentiel et d’ambitions.
Ils ont tous participé aux activités que nous leur avons proposées comme découvrir la langue française.
J’ai également traduit pour l’association la négociation de la construction de la Children’s Home.

Comment s’est déroulé le séjour ?
Nous avons eu des hauts et des bas. Heureusement nous avons pu compter l’un sur l’autre et sur le soutien de l’association. Nous communiquions très régulièrement via l’application Skype (messagerie vidéo en direct).
Quelques-uns des membres se sont même déplacés pour voir par eux-mêmes les progrès réalisés.
Les moments difficiles ont été aussi les moments qui m’ont permis d’en apprendre plus sur moi. J’ai réalisé que j’étais beaucoup plus forte que je ne l’imaginais, et que ma voix me permet d’exprimer librement mon avis. Sur le plan humain j’ai beaucoup profité de ce voyage, et honnêtement si j’avais pu rester plus longtemps je l’aurais fait !
Je suis toujours en contact avec l’équipe sur place qui me remercie de ma disponibilité.  Les enfants m’envoient des lettres avec des dessins et nous avons toujours des discussions via Skype.
 
Au retour, que se passe t-il ?
Je suis toujours en contact avec l’association et les enfants grâce à Skype. Avec ma mère je fabrique des bijoux en verre pour les vendre au profit de l’association. Nous essayons de récolter le plus de dons possible pour la construction d’un nouveau bâtiment résistant aux séismes et pouvant accueillir plus d’enfants.
Je traduis aussi les correspondances entre la France et le Népal.
Il était hors de question pour moi d’arrêter ce voyage là, je continuerais à aider tant que possible. Ils sont devenus ma famille, ils m’ont acceptée rapidement et je suis devenu « Katie Sister ».

Avez-vous de nouveaux projets ?
Un de mes prochains projets est de photographier la nature Verdunoise. Il est important de se rappeler ce que nous avons autour de nous, et pour cela il faut le montrer, faire apparaître ce que l’on ne prend pas la peine de voir, ou qui nécessite un temps et une attention particulière.


Quelques vidéos du séjour au Népal :
http://bit.ly/EDTDM